
Roger Aïm, vit près de Nice à Tourrette-Levens. Ingénieur et auteur, il a fait toute sa carrière dans l’industrie aéronautique et spatiale. Passionné de littérature et fervent admirateur de l’œuvre de Julien Gracq, il consacre désormais son temps à l’écriture.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages universitaires, d’un essai historique, Filippo Brunelleschi, Le Dôme de Florence, paradigme du projet (Editions Hermann, 2010), d’un roman, Un jour entre les autres (Portaparole, 2011), d’une biographie, Julien Gracq, 3 rue du Grenier à Sel (Portaparole, 2012) traduite en italien, Julien Gracq, L’ultimo dei classici (Portaparole, 2014), d’un recueil de poèmes en prose, Cent petits écrits (Portaparole, 2014), d’une biographie, Aloysius Bertrand – Epopée de son grand œuvre : Gaspard de la nuit (Du Lérot, éditeur, 2014), d’un recueil de poèmes en prose, L’heure cachée (Portaparole, 2016), d’un récit, Julien Gracq – Jour d’octobre (Christian Pirot, 2016).
Pierre REVERDY : Ecrire pour survivre
Reverdy qui ne trouve pas sa propre histoire intéressante, qui écrit à propos de sa vie que tout le monde pourrait en dire autant, que dans sa vie il n’y a pas eu ni d’évènements, ni de dates, finalement rien, et qu’il implore même le ciel pour qu’il demeure un poète inconnu…Aussi, ne m’en aurait-il pas fallu plus pour éveiller une curiosité qui se transformera vite en une passion pour l’homme, le poète et son œuvre. De Narbonne à Solesmes en passant par Montmartre et le bateau lavoir, Reverdy a rejoint les chemins de la poésie par la peinture en observant, écoutant, questionnant Picasso, Braque, Utrillo, Modigliani…Dadaïste avant le mouvement Dada, Surréaliste avant Breton, sa trajectoire poétique sera particulière, toute ancrée dans un immense besoin de solitude qu’il trouvera à Solesmes.
Chez Pierre Reverdy, pas de séduction, pas de grand sentiments, mais un art neuf de la poésie, hors du temps, avec des mots universels, des mots de tous les jours, qui par leur association provoque une image poétique, une étincelle Etincelle qui aura une si grande influence sur André Breton et a théorisation du mouvement surréaliste. Pour Pierre Reverdy « il ne s’agit pas de faire un image, il faut quelle arrive sur ses propres ailes ».

Écrits de l’instant – Roger Aïm
«On appelle poésies fugitives des pièces brèves de circonstance, dont le fond est peu de chose ou (presque) rien. Une figure lie pourtant ce petit bouquet d’éphémères : celle des voyageurs immobiles, des affamés de vérités révélées, des évadés pour voir ceux-là dont le “besoin de consolation est impossible à rassasier“. Je suis de leur côté.»
Serge Velay, Les fugitifs

Julian Gracq, jour d’octobre
Ce matin, sur ce fond de ciel gris et bas d’octobre, la maison de Julien Gracq paraît encore plus austère. Altière dans la montée de la rue du Grenier à Sel, elle regarde le nord et la Loire fermée sur son silence.
Sur un mode poétique Roger Aïm retrace une journée d’octobre passée à Saint-Florent-le-Vieil sur les traces de Julien Gracq. Il évoque sa rencontre avec l’œuvre du dernier des classiques qui surgit dans sa vie comme un événement puis, en neuf fragments tous reliés entre eux par un même fil, la promenade de Julien Gracq sur les bords de Loire, il nous livre les étapes les plus marquantes de la vie de l’ermite de Saint-Florent-le-Vieil.