Valérie Maroah
L.(de sexe masculin), vit seul (en tout cas physiquement) dans sa maison isolée, en pleine campagne, au bout d’un chemin de terre, au fond d’une impasse. Durant quelques mois, son quotidien, tout au moins ce qu’il en livre, est exposé à la vue du lecteur.
Un arrêt sur le temps dans un contexte où le temps se fige. Un peu comme si on appuyait sur la touche « pause » de la télécommande pour que tout s’arrête. Sauf qu’en réalité, tout continue.
Que pourrait dire l’auteur, déjà fort réticent à commenter son propre propos ? Peut-être juste t’inviter, toi lecteur, à glisser un œil inquisiteur dans l’interstice des volets clos. Entre…
JE
Il est vivant et ouvert à tous les possibles.
Rien d’impossible à priori, dans une existence ordinaire.
Mais pour lui, rien ne vient. Les portes du monde se ferment dès son arrivée chez les vivants.
Prisonnier de son enfance, il passera le reste de sa vie derrière des barreaux. Ses pensées sont sa cellule, ses errances son horizon.
Elle a, selon la formule consacrée, tout pour elle.
Il lui suffit de pousser la porte pour que s’ouvre devant elle le royaume majestueux de la vie.
Elle a mais elle n’est pas.
Condamnant elle-même le monde enchanté qui lui tendait les bras, elle arpente inlassablement les désillusions de l’existence.
En quête de soi, chacun cherche l’autre.
Pour exister, pour se propulser dans la vie. Dans une intention de vie.
Et dans la quête de l’autre, que reste-t-il de soi ?
L'auteure : Valérie Maroah
