Erwann CREAC'H 

La Montée des Marches
Festival de Cannes 2009, cérémonie de clôture. Gilles Vendeur mesure la distance à franchir vers la scène, compte les marches à gravir. L’heure de la fameuse Caméra d’Or approche. Son heure. D’où vient ce malaise qui l’étreint ? Ils l’ont maquillé, habillé, coiffé, préparé à ces projecteurs. Mais son nœud papillon, il l’a dénoué dans les toilettes du Palais des Festivals. Ses cheveux, il les a ébouriffés, comme des insignes d’une désinvolture désormais feinte. Car il est loin le jeune stagiaire chassé des tournages. Loin l’insouciant qui escaladait les murs des soirées cannoises. Loin le garçon transi devant une starlette de télé-réalité.

Dix années sont passées, de batailles, de coups et de rage, et le jeune écorché a changé de peau. Alors dans quelques instants, quand tout le monde du cinéma le regardera, celui qui cherchait la lumière n’y échappera pas.
Roman d’apprentissage moderne, « La montée des marches » nous emmène sur les pas de l’ascension obstinée d’un jeune réalisateur de films, entre Martin Eden et Rastignac.

Erwann Créac’h
naît en 1973 en Bretagne. En parallèle d’une vie de vétérinaire urgentiste, il entame une vie d’écriture variée, avec d’abord  » Si j’étais un homme  » une pièce sur l’identité masculine qu’il met lui-même en scène au Théâtre de Ménilmontant, jouée à 26 reprises en 2007. Il collabore au scénario de Noces Ephémères (Prix SOPADIN) long-métrage dont il est le producteur.

Inspirée de son premier métier, une série de nouvelles intitulée « Carnivores Domestiques » est publiée en 2011 (Point Poche, Seuil), et primée (Prix 30 millions d’amis, jury présidé par M. Houellebecq) Les nouvelles sont adaptées pour le festival Hors Pistes au centre Pompidou et au Théâtre de la Criée à Marseille. Puisant dans son autre expérience (de producteur de films), il écrit « La Montée des marches« , un roman édité en novembre 2019 chez Encre Rouge. Il est également l’auteur de chansons diffusées sur toutes les plateformes du net (« Je nage », …)

Carnivores Domestiques
Paris et ses banlieues, la nuit. De visite en visite, un vétérinaire urgentiste à domicile déambule à travers la ville. Un Jack Russel shooté au prozac dans un palace parisien, trente-cinq chats dans un deux-pièces, un pitbull blessé au sous-sol d’un parking d’Aubervilliers, mais aussi un pigeon, des intoxications, des mise-bas ou des agonies : la mort et la souffrance des bêtes font partie du quotidien nocturne de notre vétérinaire.

Mais ce n’est pas tant la souffrance des animaux qui le bouleverse que celle des êtres humains, leurs univers singuliers et leurs folies. Ses visites l’amènent donc à partager avec les maîtres un peu plus qu’une consultation. Le récit choral des animaux parlant aux hommes s’entrecroise avec celui du vétérinaire, teinté d’humour grinçant. « Carnivores Domestiques » nous livre une série de portraits crus, parfois sans concession, empreints d’humanité